signé. Service de livraison : Colissimo Jacques Villon, un grand graveur Jacques Villon (1875-1963) est un peintre et graveur français. Gaston Emile Duchamp fait partie d’une famille aisée et très artistique. Ses frères, dont Marcel Duchamp, deviendront des artistes de renommés, tout comme sa sœur. Pour tous les enfants de la famille, le grand-père Emile Nicolle est un repère artistique car il devient peintre et graveur. Il initie Gaston à l’estampe. Pour se distinguer de ses frères et sœur, Gaston Duchamp choisit comme pseudonyme Jacques Villon, en hommage au poète du Moyen-Age François Villon. Après son installation en 1894 avec son frère Raymond à Montmartre, Jacques Villon étudie, selon le souhait de son père, le droit à l’Université de Paris. Parallèlement de ses études, il suit des cours à l’Ecole des Beaux-arts et fréquente l’atelier de Cormon, où les influences de Gauguin, Van Gogh et Toulouse-Lautrec traînent dans l’air. Son père accepte qu’il abandonne ses études de droit pour consacrer à l’art et l’aide financièrement. Des collaborations naissent avec des magazines parisiens tels que « Le Chat Noir », où Villon publie des dessins humoristiques. Pendant son service militaire, son art penche vers le satirique donc vise les journaux plus extrêmes « Le Rire » ou « Le Gil-Blas ». Grâce à son grand-père, Jacques Villon pratique la gravure avec passion, et ça plait à Paris. Début des années 1900, il commence à se faire un nom dans la capitale, trouve un éditeur, Edmond Sagot, réalise des affiches pour cabarets, et enfin expose aux Salons. C’est d’ailleurs en 1904 que le graveur devient sociétaire du Salon et membre du Comité de la section dessin. Sa première exposition se fait au côté de son frère Raymond et de ses sculptures. Puis, le rôle de la peinture devient plus important, suite à sa rencontre avec Frantisek Kupka, avec un style qui se rapproche du cubisme. Pour développer son œuvre et trouver sa personnalité, l’artiste passe souvent aux ateliers de Puteaux, qui est l’endroit de l’avant-garde, là où on peut trouver Apollinaire, Picabia ou encore Delaunay. Ils réfléchissent ensemble sur le mouvement de Picasso et Braque. Appelé le « Groupe de Puteaux », les artistes cherchent un moyen de relier tradition et modernité avec le Cubisme. Ce groupe n’est absolument pas bien vu par la presse, et beaucoup critiqué. D’ailleurs, plusieurs manifestations de ces artistes ont créé un scandale. L’événement le plus marquant artistiquement dans la vie de Jacques Villon est sa participation au « Armory Show » à New York en 1913. Après avoir été blessé à la guerre et y avoir perdu son frère Raymond, Jacques Villon retourne à son atelier à Puteaux et passe du cubisme à l’abstrait, en gravure et en peinture. Même si sa notoriété est au début plus forte aux Etats-Unis qu’en France, la reconnaissance officielle dans son pays natale est l’achat de deux de ses gravures pour la collection du Musée d’art moderne de Paris. Jacques Villon reçoit des diplômes, des prix, et devient Chevalier puis Grand Chevalier de la Légion d’Honneur… La seconde partie des années 1930 sont un envole pour Villon. Lors de la guerre, Jacques Villon va à la campagne, où le contact avec la Nature lui procure une sensation d’évolution, dans des palettes colorées, des tonalités rompues, des compositions mesurées… Sa rencontre avec Louis Carré est vitale : le galeriste s’occupe de tout, des expositions, de sa production… Avant sa mort, de nombreuses rétrospectives ont lieu au MaM, à Stockholm