Assiette en faience de Nevers commémoratif de la Constitution civile du clergé secrètement contre-révolutionnaire par un rébus. “Je jure de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution & [la haie]” Assiette présente au Musée Carnavalet, Paris. Le 12 juillet 1790, L'Assemblée adopta la Constitution civile du clergé proposée par son comité ecclésiastique. La Constituante voulait ainsi créer une Eglise nationale capable de la seconder dans la consolidation du nouvel ordre des choses. La loi du 27 novembre 1790 exigea que le clergé prêtât serment à la constitution. Ce fut le début d’un schisme de l’Eglise. Elle se divisa en deux camps d’importance égale, d’un côté le clergé constitutionnel qui accepta le serment, de l’autre les insermentés ou réfractaires qui le refusèrent. Cet antagonisme s’accentua lorsque le pape Pie VI condamna la constitution civile du clergé le 10 mars 1791. Sept évêques, seulement, prêtèrent serment. La grande majorité des ecclésiastiques d’Eure – et – Loir accepta de prêter le serment « […] d’être fidèles à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi La Constitution civile avait pour but de ramener l'institution politisée de l'Église à son état d'origine, c'est-à-dire que le clergé ne serait plus que le gardien de l'esprit. Pour ce faire, l'Assemblée subordonna l'Église gallicane au gouvernement français. Le titre I de la Constitution traite du nombre d'évêques, qui fut limité à 83 pour correspondre au nombre de départements français, et confirme la suppression des ordres monastiques. Le titre II stipule que tous les clercs doivent être élus par le peuple, comme tous les autres fonctionnaires publics. Ce n'est plus le roi ou le pape qui nomme les membres du clergé. Le titre III traite des salaires des clercs qui, bien qu'augmentés dans de nombreux cas, signifient que les membres du clergé sont désormais des employés payés par l'État. Enfin, le titre IV oblige tous les évêques à résider dans leurs diocèses respectifs. En outre, tous les clercs sont tenus de prêter serment de loyauté à l'État et à la future constitution. Seuls sept évêques prêtèrent immédiatement le serment requis par la Constitution civile (l'un d'entre eux étant Talleyrand). La plupart d'entre eux, cependant, hésitèrent, car le fait de jurer une fidélité totale à l'État pourrait les mettre en conflit avec leurs devoirs envers le pape ou envers Dieu. En novembre 1790, l'Assemblée rendit obligatoire le serment pour tous les membres du clergé, jusqu'aux plus petits curés. Pourtant, beaucoup retinrent leur souffle, préférant entendre la réaction du pape avant de s'engager. assiette en bon état, egrenure Dimension : 23,5cm hauteur : 3,5cm
Assiette en faience de Nevers commémoratif de la Constitution civile du clergé secrètement contre-révolutionnaire par un rébus. “Je jure de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution & [la haie]” Assiette présente au Musée Carnavalet, Paris. Le 12 juillet 1790, L'Assemblée adopta la Constitution civile du clergé proposée par son comité ecclésiastique. La Constituante voulait ainsi créer une Eglise nationale capable de la seconder dans la consolidation du nouvel ordre des choses. La loi du 27 novembre 1790 exigea que le clergé prêtât serment à la constitution. Ce fut le début d’un schisme de l’Eglise. Elle se divisa en deux camps d’importance égale, d’un côté le clergé constitutionnel qui accepta le serment, de l’autre les insermentés ou réfractaires qui le refusèrent. Cet antagonisme s’accentua lorsque le pape Pie VI condamna la constitution civile du clergé le 10 mars 1791. Sept évêques, seulement, prêtèrent serment. La grande majorité des ecclésiastiques d’Eure – et – Loir accepta de prêter le serment « […] d’être fidèles à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi La Constitution civile avait pour but de ramener l'institution politisée de l'Église à son état d'origine, c'est-à-dire que le clergé ne serait plus que le gardien de l'esprit. Pour ce faire, l'Assemblée subordonna l'Église gallicane au gouvernement français. Le titre I de la Constitution traite du nombre d'évêques, qui fut limité à 83 pour correspondre au nombre de départements français, et confirme la suppression des ordres monastiques. Le titre II stipule que tous les clercs doivent être élus par le peuple, comme tous les autres fonctionnaires publics. Ce n'est plus le roi ou le pape qui nomme les membres du clergé. Le titre III traite des salaires des clercs qui, bien qu'augmentés dans de nombreux cas, signifient que les membres du clergé sont désormais des employés payés par l'État. Enfin, le titre IV oblige tous les évêques à résider dans leurs diocèses respectifs. En outre, tous les clercs sont tenus de prêter serment de loyauté à l'État et à la future constitution. Seuls sept évêques prêtèrent immédiatement le serment requis par la Constitution civile (l'un d'entre eux étant Talleyrand). La plupart d'entre eux, cependant, hésitèrent, car le fait de jurer une fidélité totale à l'État pourrait les mettre en conflit avec leurs devoirs envers le pape ou envers Dieu. En novembre 1790, l'Assemblée rendit obligatoire le serment pour tous les membres du clergé, jusqu'aux plus petits curés. Pourtant, beaucoup retinrent leur souffle, préférant entendre la réaction du pape avant de s'engager. assiette en bon état, egrenure Dimension : 23,5cm hauteur : 3,5cm